Quelle hypocrisie, ces négociations : on peut négocier ce qu'on veut, allonger la durée de cotisation, cotiser davantage, ça ne sert à rien.

En effet, en réalité, c'est le MEDEF qui a la main, puisque dans les faits, on licencie dès 50 ans, il devient de plus en plus difficile de rester dans une entreprise au-delà de cet âge fatidique et il est peu probable de retrouver un emploi ensuite.

De plus, quand on sait combien il est difficile pour les jeunes de décrocher leur premier emploi, si on prend en considération les licenciements anticipés, l'entrée tardive dans la vie active, ainsi que les périodes de chômage répétées le long d'une vie (cela devient fréquent), il devient alors impossible de cumuler suffisamment de points retraites, d'avoir cotisé suffisamment d'annuités pour prétendre à une indemnité à taux plein.

Ce que je vois se profiler, par ailleurs, c'est un  système à l'anglaise ou à l'américaine, avec la reprise d'un petit boulot par les retraités dont le montant de leur pension est trop bas. Quand ce choix est délibéré, je n'y trouve rien à redire, mais qui l'aura choisi uniquement pour s'occuper ?

C'est tout de même dommage car une vie de stress mérite bien une retraite paisible, libérée des soucis de bouclage de budget mensuel.

En conclusion, je crains qu'à l'avenir, les petits enfants nomment leur grand-mère mi-ma : ce n'est pas du verlan, ça veut dire : mamie à mi-temps.

 

 

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